Hello Cabanes offre un hébergement randonneurs à la nuitée

Ouest France parle de Hello Cabanes
Habitant de Beaulieu-sous-la-Roche, Yves Poullain fait fabriquer des cabanes en bois pour accueillir les randonneurs. | OUEST-France
Yves Poullain commercialise des cabanes en bois déplaçables. Agriculteurs, particuliers, communes, peuvent ainsi accueillir pour une nuit les promeneurs à vélo, à pied, à cheval, en canoë…
C’est une cabane en bois d’environ 2,5 mètres de large sur 4 mètres de long, avec trois lits, un petit coin repas, un espace bagagerie pour rentrer trois vélos, et les recharger s’ils sont électriques. La cabane peut se déplacer dans un champ, au fond d’un jardin, un terrain communal…
Yves Poullain, habitant de Beaulieu-sous-la-Roche, a créé en juin 2018 sa société Hello cabanes. L’idée a émergé dans la tête de ce cyclorandonneur, en pleine météo capricieuse. « J’étais avec mon vélo dans un bout de grange, et je me suis dit : c’est ça qu’il faut. » Il compte de longs trajets à son actif, depuis la Vendée jusqu’à Budapest, Venise, Hambourg, ou encore sur la Vélofrancette, cette véloroute reliant Ouistreham, près de Caen, à La Rochelle.
Sous le nom d’Hello cabanes, Yves Poullain fait fabriquer ces cabanes en bois pour accueillir les randonneurs. | Hello cabanes
Pour les petites étapes:
Si les véloroutes comptent de nombreux hébergements, le Vendéen d’adoption a constaté un manque de solution « à la nuitée pour les petites étapes » . Traduisez : tous les 20 ou 30 km. Une famille avec des jeunes enfants, des retraités moins sportifs peuvent être intéressés. « On constate que, dès qu’il n’y a plus d’hébergement, la fréquentation chute. Or, le touriste itinérant est celui qui laisse le plus d’argent sur les territoires. » Yves Poullain en est donc convaincu : « Il y a une manne financière à portée de main. »
Mais pas besoin pour autant, pour chaque commune, de se doter d’un camping. D’autant que certaines communes rurales « manqueraient de personnel pour assurer la gestion de tels hébergements » . L’entrepreneur a donc imaginé une solution « facile d’entretien, robuste » … et munie d’une serrure à code : « Le randonneur peut arriver à n’importe quelle heure. Pendant ce temps, il n’y a pas une personne mobilisée pour l’attendre. »
A l’intérieur, trois couchages. | Hello cabanes
Les matelas sont lavables à l’éponge entre deux utilisateurs, et les cabanes ne comptent pas de sanitaires. Pas besoin d’un logement quatre étoiles, assure Yves Poullain : « Le cyclorandonneur veut juste se soulager de sa tente et pouvoir venir avec son duvet. » Et, surtout, mettre son vélo en sécurité.
Les vélos sont en sécurité. | Hello cabanes
Fabriquées par une entreprise d’insertion, les cabanes peuvent intéresser une commune, un agriculteur, un particulier bien placé le long d’un sentier de randonnée… Il faudra en revanche, pour ce dernier, vérifier que le plan d’urbanisme de sa commune ou de son intercommunalité le lui permet. Après ? « Pas besoin de permis de construire, juste d’une déclaration préalable en mairie. »
Une concurrence aux hôtels, camping ou chambres d’hôtes existant ? Yves Poullain s’en défend. « Là où il y a déjà un camping, cela ne sert à rien. Mais on peut densifier le maillage des prestations, pour une clientèle qui n’était jusqu’alors pas captée. » À vélo, à cheval, à pied ou à canoë : les cabanes d’Yves Poullain visent à accueillir tous les randonneurs. « Je propose en option des repose-selle escamotable. »
Une première cabane a été testée depuis l’été dernier dans un camping du Maine-et-Loire. Dix autres sont en cours de fabrication par l’entreprise d’insertion Erdre Loire Initiatives à Ancenis, en Loire-Atlantique, avec la recherche de matériaux « les plus respectueux de l’environnement » .
Source : Ouest France
